Pendant longtemps, lors du recrutement des cadres dirigeants, les entreprises recherchaient un individu doté d’une expertise technique, des compétences administratives, une grande capacité de reporting ainsi que des expériences en gestion financière. Les managers des multinationales avaient la côte. Cela est différent de nos jours.

Le changement dans le recrutement des cadres et dirigeants
Aujourd’hui, l’expertise technique et financière n’est plus aussi importante qu’elle ne l’était. Les compétences sociales à l’instar des softskills ont pris une place prépondérante dans le choix des recruteurs. En effet, l’analyse des données de recrutement démontre que les entreprises privilégient les compétences sociales à l’expertise technique. Le recrutement des cadres et les attentes des organisations ont évolué vers des compétences informelles. Parmi ces compétences, nous pouvons citer l’empathie professionnelle, le leadership ou encore l’intelligence émotionnelle. Les managers disposant de compétences étendues attirent l’attention des recruteurs. Il y a là un véritable changement, il y a quelques années la double compétence (technique et management) était la voie royale pour atteindre les positions de cadre et dirigeant.
D’où vient ce changement
Les entreprises multinationales gèrent des opérations de plus en plus complexes. Elles doivent rendre compte aux autorités, aux ONG, aux organisations supranationales. Dans ce contexte de grande transformation, les entreprises dépendent davantage des technologies, bénéficient d’une multi-culturalité de plus en plus importante dans leur effectif et doivent rendre compte de leur activité aux grands publics. Les compétences sociales deviennent alors cruciales dans la compréhension des enjeux des parties prenantes. De plus, la communication devient une compétence fondamentale des cadres et dirigeants. La capacité d’écoute n’a jamais été autant nécessaire dans ce contexte de mutation technologique et de changement climatique.
Les compétences de l’avenir
A l’avenir, les entreprises devront analyser les compétences sociales de leurs candidats. La stratégie de développement des talents devra prendre en compte les compétences sociales. Ces compétences devront aussi être prises en compte dans la GPEC de l’entreprise. Nous pouvons citer plusieurs compétences importantes pour les dirigeants : l’aisance relationnelle, le leadership, l’empathie, l’écoute, la prise de parole en public, la communication orale et écrite.
Parmi les compétences sociales, il y a aussi tout ce qui fait référence au travail en groupe et à la capacité de travailler avec des individus.
Nous pouvons également parler de ce que les psychologues appellent « la théorie de l’esprit », c’est-à-dire la capacité à percevoir ce que les autres pensent et comment ils se sentent.
Les principales raisons de ces changements
- La taille des organisations
Les compétences sociales prennent plus d’importance dans les entreprises de grande taille. Notamment car ces entreprises sont multiculturelles. Généralement, plus une entreprise est grande et complexe, plus on attend du top management des compétences étendues et pointues. Dans ces grandes organisations avec un grand nombre de strate managériale, la communication à une importance singulière.
- Les technologies du traitement de l’information
L’automatisation du traitement de l’information implique la création d’une communication efficace. Les entreprises dotées des technologies de traitement de l’information ont besoin d’avoir à leur tête des personnes avec un excellent relationnel.
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