Le SPIN Selling est une méthode de vente développée par Neil Rackham dans les années 1980. Le terme “SPIN” est un acronyme pour Situation, Problème, Implication et Besoin d’utilisation (Need-payoff en anglais). Cette approche vise à aider les vendeurs à mieux comprendre les besoins de leurs clients et à les convaincre de manière plus efficace. Voici les quatre étapes du SPIN Selling :
- Situation (S) : Dans cette étape, le vendeur pose des questions pour comprendre la situation actuelle du client, son environnement, ses opérations et ses problèmes potentiels. Cela aide à établir une base d’informations sur le client et ses besoins spécifiques.
Exemple de question S : “Pouvez-vous me parler de votre processus actuel pour gérer les livraisons de produits ?”
- Problème (P) : Le vendeur cherche à identifier les problèmes ou les défis que le client rencontre actuellement. En posant des questions ciblées, le vendeur aide le client à exprimer les problèmes qu’il souhaite résoudre.
Exemple de question P : “Quels sont les principaux problèmes auxquels vous êtes confrontés dans le processus de gestion des livraisons ?”
- Implication (I) : À cette étape, le vendeur explore les conséquences et les implications des problèmes identifiés. Il cherche à aider le client à réaliser l’impact réel et négatif que ces problèmes peuvent avoir sur son entreprise.
Exemple de question I : “Comment ces problèmes de gestion des livraisons ont-ils affecté votre efficacité opérationnelle ?”
- Besoin d’utilisation (N) – Need-payoff : Dans cette dernière étape, le vendeur amène le client à exprimer le besoin d’une solution. En posant des questions, le vendeur aide le client à visualiser les avantages et les résultats positifs qu’il pourrait obtenir en résolvant ses problèmes grâce à la solution proposée.
Exemple de question N : “Imaginez si vous aviez un système de gestion des livraisons plus efficace. Comment cela pourrait-il améliorer votre productivité globale et réduire les coûts ?”
L’approche du SPIN Selling met l’accent sur l’écoute active et la compréhension profonde des besoins du client, plutôt que de se concentrer uniquement sur les caractéristiques et les avantages du produit ou du service. En comprenant réellement les problèmes du client, le vendeur peut ensuite personnaliser sa proposition pour répondre aux besoins spécifiques du client, augmentant ainsi les chances de conclure une vente réussie.
La méthode du SPIN selling a été créée suite à l’analyse de 30 000 échanges commerciaux. Cette technique de vente se caractérise par une séquence de question. Ces questions sont réfléchies et interviennent successivement durant l’entretien avec le prospect
Quelques notions issues du SPIN selling
- L’acheteur doit toujours parler durant une vente.
- Cependant il y a des questions qui marchent plus que d’autres.
- Le commercial par le biais de ses produits et services doit répondre à un besoin
Un entretien commercial suscite deux parties du cerveau chez le prospect :
- Cortex : décision d’achat
- Reptilien : réflexion sur l’achat (2 stimuli : peur, envie)
Il existe deux notions de besoin :
- Implicite : constat fait par le prospect
- Explicite : besoin pour lequel le prospect indique son souhait de trouver une solution
- Un prospect n’achète pas tant qu’il n’a pas un besoin explicite insatisfait
Un bon vendeur transforme un besoin implicite en explicite.
Implicite « je suis inquiet » « je ne suis pas contant
Explicite « je veux » « j’ai besoin »
Comment les besoins explicite deviennent implicite ?
Il faut amener le prospect du constat du problème à l’envie de le résoudre par des questions qui engagent une autoréflexion du prospect.
Les différents types de question pendant l’entretien
- Question de situation
C’est une question qui permet d’obtenir des informations factuelles sur l’activité du client.
Elles sont importantes pour le vendeur, mais il faut en poser le moins possible.
Les questions de situation à faible risque sont lorsque que le commercial parle à un nouveau contact ou au début du cycle de vente.
Il ne faut pas demander d’information confidentiel au prospect.
C’est possible d’éviter certaine question de situation en renseignant le plus possible sur le prospect. De plus, il est inutile de poser des questions de situation de situation sur des thématique que le commercial ne peut répondre avec son offre.
Lors de l’entretien, le commercial doit faire des phrases et questions longues avec sujet, verbe, complément.
Comment préparez ses questions de situations :
- Partir d’une liste des problèmes potentiels que votre produit permet de résoudre
- Déterminez les informations factuelles dont vous avez besoin pour identifier les problèmes
2. Les questions problèmes
Exemple : quelles difficultés rencontrez-vous dans la gestion de vos salariés
Les gens achètent parce que le produit répond à un problème.
Risque :
- Sujet sensible
- Le prospect a déjà choisi une solution
- Surtout pas sur vos produits.
Les questions problèmes doivent porter sur les sujets dont vous avez une solution.
Il faut les poser le plus tôt possible au cours de l’entretien.
3. Les questions implications
Elles sont très importante. Elles doivent s’adresser au cerveau reptilien.
Exemple : Ce problème pourrait-il aboutir à une hausse généralisée de vos couts de productions ?
Comment poser de bonnes questions d’implication ?
- Planifier
- Connaissance du métier ?
- Connaissance de problèmes que nous pouvons résoudre.
Risque :
- Faible : les problèmes du prospect sont significatifs ou pas claires.
- Haut risques : sujet sensible notamment sur la sécurité de l’entreprise
Quand faut-il poser les questions d’implications ?
Elles se posent après les questions problèmes et avant les questions de gains.
Comment trouver les questions d’implication ?
- S’assurer d’avoir trouvé les questions Problème qui permettent d’identifier les problèmes que vous pouvez résoudre.
- Sélectionner les problèmes clés identifiés comme ayant le plus d’impact sur votre prospect de façon à pouvoir plus facilement développer son insatisfaction.
- Variez la façon de poser vos questions
4. Les questions de Gain
Les questions Gain interrogent sur la valeur, l’importance et l’utilité du produit que vous proposez, mais sans encore formellement parler du produit.
Elles consistent à demander en quoi votre produit peut répondre au besoin de votre prospect.
Exemple :
Au lieu de dire au prospect notre produit accélère le processus de 20 %.
La question sera : combien gagnerez-vous si vous pourriez accélérer le processus de 20 %.
Le prospect se focalise sur l’avantage de notre solution sans se rendre compte que nous sommes déjà en train de lui vendre quelque chose.
Les questions Gain identifient et clarifient les besoins explicites. Il faut toujours formuler le gain du client dans la question.
Quand pose-t-on les questions de gains ?
Il ne faut pas les introduire avant les problèmes et les implications.
Une fois que l’on commence avec les questions Gain, on évite de revenir avec les questions Problème
Découvrez nos articles sur les outils d’aide à la préparation de la négociation en cliquant ici.

Pourquoi le SPIN Selling fonctionne-t-il ?
Le SPIN Selling fonctionne pour plusieurs raisons, car il repose sur des principes psychologiques et comportementaux fondamentaux qui favorisent une meilleure compréhension des besoins des clients et une communication plus efficace. Voici quelques raisons pour lesquelles le SPIN Selling est une approche efficace :
- Orientation client : Le SPIN Selling met l’accent sur le client et ses besoins plutôt que sur le produit ou le service à vendre. En comprenant les problèmes et les défis spécifiques auxquels le client est confronté, le vendeur peut adapter sa proposition pour apporter une véritable valeur ajoutée.
- Écoute active : Le modèle SPIN encourage les vendeurs à écouter activement leurs clients. Poser des questions ouvertes et ciblées permet au vendeur d’obtenir des informations détaillées sur les besoins, les motivations et les priorités du client.
- Identification des problèmes : Le SPIN Selling incite le client à exprimer lui-même ses problèmes et défis. Cette approche est puissante car les clients sont plus enclins à reconnaître leurs problèmes lorsqu’ils les expriment eux-mêmes. Cela renforce également le sentiment que le vendeur comprend réellement leurs préoccupations.
- Création d’implication : En explorant les conséquences des problèmes identifiés, le vendeur aide le client à prendre conscience de l’impact négatif de ces problèmes sur son entreprise. Cette prise de conscience renforce la motivation du client à rechercher une solution.
- Visualisation des bénéfices : La quatrième étape du SPIN Selling, le besoin d’utilisation (N), consiste à amener le client à visualiser les avantages et les résultats positifs qu’il pourrait obtenir en résolvant ses problèmes grâce à la solution proposée. Cette visualisation renforce la motivation du client à passer à l’action.
- Relation de confiance : Le SPIN Selling favorise la création d’une relation de confiance entre le vendeur et le client. En écoutant activement et en démontrant un réel intérêt pour les besoins du client, le vendeur établit une relation de partenariat plutôt qu’une simple transaction commerciale.
- Adaptation de la proposition : En comprenant les besoins spécifiques du client, le vendeur peut personnaliser sa proposition pour répondre aux problèmes et aux attentes du client. Cela augmente considérablement les chances que le client considère la proposition comme pertinente et avantageuse.
- Preuves objectives : Le SPIN Selling encourage l’utilisation de preuves objectives pour étayer les affirmations du vendeur. Plutôt que de se concentrer sur des arguments de vente génériques, le vendeur peut utiliser des faits concrets et des témoignages pour montrer comment la solution proposée a aidé d’autres clients à surmonter des problèmes similaires.
En combinant ces différents éléments, le SPIN Selling offre une approche complète et structurée pour comprendre les besoins du client, développer une communication persuasive et augmenter les chances de conclure une vente réussie. Cette approche orientée vers le client et basée sur des principes psychologiques solides en fait une méthode de vente efficace et appréciée par de nombreux professionnels de la vente.
Les compétences clés du vendeur SPIN ?
Le vendeur SPIN doit développer certaines compétences clés pour mettre en œuvre efficacement l’approche du SPIN Selling et réussir à comprendre les besoins du client tout en construisant une relation de confiance. Voici les compétences essentielles du vendeur SPIN :
- Écoute active : L’écoute active est une compétence fondamentale pour un vendeur SPIN. Il doit être capable de concentrer toute son attention sur ce que dit le client, de comprendre ses préoccupations et de poser des questions de suivi pertinentes pour approfondir la conversation.
- Poser des questions ouvertes et ciblées : Le vendeur SPIN doit être capable de poser des questions ouvertes qui encouragent le client à s’exprimer davantage. Ces questions permettent au client de décrire ses problèmes, ses besoins et ses priorités de manière détaillée. Les questions ciblées sont spécifiques et dirigent la conversation vers des points clés importants.
- Empathie : Comprendre et ressentir les émotions et les défis du client est essentiel pour établir une connexion émotionnelle. L’empathie aide le vendeur à montrer au client qu’il est réellement concerné par ses besoins et qu’il est prêt à l’aider.
- Analyse et synthèse : Le vendeur SPIN doit être capable d’analyser rapidement les informations fournies par le client et de synthétiser les problèmes et les besoins identifiés. Cela l’aidera à proposer des solutions adaptées et pertinentes.
- Maîtrise du processus du SPIN Selling : Le vendeur doit bien comprendre les quatre étapes du SPIN Selling (Situation, Problème, Implication, Besoin d’utilisation) et être capable de les appliquer de manière fluide et naturelle lors de l’interaction avec le client.
- Persuasion et communication persuasive : Une fois les besoins du client identifiés, le vendeur SPIN doit être capable de communiquer de manière persuasive comment sa solution peut résoudre les problèmes du client et répondre à ses besoins spécifiques.
- Gestion du temps : Le processus du SPIN Selling peut être relativement long car il nécessite une exploration approfondie des besoins du client. Le vendeur SPIN doit donc être capable de gérer efficacement son temps pour ne pas s’étendre indûment sur certains aspects de la conversation.
- Adaptabilité : Chaque client est unique, avec des besoins et des motivations différents. Le vendeur SPIN doit être capable de s’adapter à chaque situation et de personnaliser son approche en fonction des caractéristiques spécifiques du client.
- Connaissance approfondie du produit ou du service : Bien que le SPIN Selling mette l’accent sur les besoins du client, le vendeur doit également être bien informé sur son produit ou service. Cela lui permettra de fournir des informations précises et de démontrer comment sa solution répond aux besoins spécifiques du client.
- Persévérance : Le SPIN Selling n’est pas toujours une approche instantanément concluante. Il peut nécessiter plusieurs interactions et un suivi pour convaincre le client de l’efficacité de la solution proposée. Le vendeur SPIN doit donc faire preuve de persévérance pour atteindre ses objectifs de vente.
En développant ces compétences clés, le vendeur SPIN pourra appliquer avec succès l’approche du SPIN Selling, comprendre les besoins de ses clients et augmenter ses chances de conclure des ventes fructueuses tout en établissant des relations solides avec sa clientèle.
Conclusion
En conclusion, le SPIN Selling se présente comme une méthode de vente puissante et efficace, basée sur des principes psychologiques solides et une approche centrée sur le client. Cette approche a été développée par Neil Rackham dans le but d’aider les vendeurs à mieux comprendre les besoins de leurs clients et à les convaincre de manière plus efficace.
La force du SPIN Selling réside dans sa structure en quatre étapes claires : Situation, Problème, Implication et Besoin d’utilisation (Need-payoff). En posant des questions ouvertes et ciblées, le vendeur peut explorer en profondeur les défis et les problèmes spécifiques auxquels le client est confronté. En guidant le client pour qu’il exprime lui-même ses problèmes, le vendeur renforce la crédibilité de sa proposition et augmente les chances de succès.
Le SPIN Selling repose également sur des compétences clés du vendeur, notamment l’écoute active, la communication persuasive, l’empathie et la maîtrise du processus du SPIN. Ces compétences permettent au vendeur de développer des relations de confiance avec les clients, d’adapter sa proposition en fonction de leurs besoins et de les convaincre de la valeur de la solution proposée.
En adoptant le SPIN Selling, les vendeurs peuvent transformer leurs approches de vente en interactions plus significatives et orientées vers le client. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les caractéristiques du produit ou du service, le vendeur se concentre sur les besoins du client et sur la manière dont sa solution peut apporter des avantages concrets et des résultats positifs.Cependant, il est important de garder à l’esprit que le SPIN Selling n’est pas une solution miracle pour chaque situation de vente. Comme toute méthode, elle a ses limites et peut ne pas convenir à certaines situations spécifiques. Il est donc essentiel que les vendeurs développent également leur compréhension globale des stratégies de vente et sachent quand et comment adapter leur