Piloter, contrôler, organiser, déléguer, animer, diriger… Ce sont autant de verbes qui ont une résonnance particulière en entreprise. Certains diront qu’ils partagent beaucoup de similitudes avec la gestion. D’autres, plus avisés parleront plutôt de management comme dénominateur commun.
Le succès d’une entreprise ou d’un projet est en effet dépendant de la capacité à bien encadrer les collaborateurs pour les inciter à donner le meilleur d’eux-mêmes. Mais qu’on ne s’y trompe guère ! Manager une équipe ne coule pas de source. Il ne s’improvise pas non plus. En la matière, il n’existe pas de potion magique. Vous avez plutôt besoin des outils, des méthodes et beaucoup de tact pour inspirer, motiver, communiquer et encadrer de manière efficace.
Parfois, on pense à tort que le management s’adresse uniquement aux grandes entreprises ou à des types de structures particulières. Il n’en est rien. Penser ainsi, c’est en effet se méprendre fortement sur le but du management qui est de servir de pont pour atteindre efficacement des objectifs stratégiques. Attendu que chaque entreprise ou chaque projet est orienté vers un objectif précis, il va de soi que le management est un levier important qu’il faudra actionner pour optimiser le rendement.
Qu’est-ce que le management ? Quelles sont les fonctions dévolues au management ? Quelles sont les clés pour un management d’équipe efficace ? Vous vous êtes certainement déjà posé l’une ou l’autre de ces questions. À travers cet article, nous vous aidons à y voir plus clair. En prime, nous vous révèlerons quelques erreurs à éviter lorsqu’on aspire à être un manager efficace.
Le management : De quoi retourne ce concept ?
Le management est une notion d’origine anglaise. De nombreuses sources s’accordent à dire qu’il se rapporte également au verbe « Ménager », qui signifie traiter avec soin, avec tact. On peut définir le management comme l’art de diriger des équipes et de prendre des décisions stratégiques qui sont indispensables à la réalisation de ses objectifs.
D’aucuns définissent également le management comme l’ensemble des techniques d’organisation des ressources qui sont mises en œuvre pour l’administration d’une entité, dans le but d’obtenir une gestion satisfaisante.
Ainsi défini, le management a un rôle crucial dans une entreprise. C’est un levier important à maints égards, car comme le dit l’adage : « Il n’y a de richesse que d’hommes » !
Grâce au management, il est plus facile :
- D’atteindre les objectifs fixés par l’entreprise
- De motiver une équipe et de garantir sa cohésion
- De créer de la compétence chez ses salariés
- D’optimiser l’organisation des équipes
- De créer de la richesse pour l’entreprise
- De garantir la satisfaction des clients et la qualité de la production
Quels sont les différents types de management ?
Il existe deux grandes catégories de management, en tenant compte du temps, du risque et de l’information sur les prises de décision :
- Le management stratégique
- Le management opérationnel
Le management stratégique s’intéresse à la gestion du marché par la stratégie. Il relève d’une vision externe de la gestion. Pour ce qui concerne le management opérationnel, il concerne la gestion des processus propres à l’entreprise. Ce type de management s’inspire d’une vision plus interne de l’entreprise. Pour faire le lien entre ces deux types de management, le contrôle de gestion se présente comme un parfait outil, grâce à son positionnement au sein de l’entreprise.
Par ailleurs, il existe d’autres types de management. Rensis Likert, psychologue américain spécialiste en mesure des attitudes, distingue 4 styles de management en fonction des caractéristiques opérationnelles :
- Le management directif
- Le management persuasif
- Le management délégatif
- Le management participatif
Le management directif
Le management directif est également appelé management autoritaire. Il confère au manager un maximum de pouvoir. Parmi ses points forts, il y a la prise de décision accélérée, l’efficacité et la productivité sur une certaine période. En ce sens, on peut l’assimiler au taylorisme.
Cependant, le management directif comporte de nombreux points faibles. Au vu de ses caractéristiques, il génère beaucoup de mal-être au travail, des conflits et des difficultés relationnelles au sein de l’équipe.
Cela se ressent sur la motivation des salariés qui ne cesse de baisser.
Le management persuasif
Le management persuasif s’assimile à un style de direction qui exige une forte implication du manager dans la prise de décision. Toutefois, il ne se démarque pas pour autant du côté humain. Dans ce type de management, on constate que les collaborateurs sont de plus en plus impliqués dans la vie de l’entreprise.
Cela se justifie par le fait que leurs avis sont pris en considération quand bien même la décision finale est du ressort du supérieur hiérarchique.
L’intérêt du management persuasif réside dans le sentiment d’appartenance à une équipe qu’il induit. On constate également que la cohésion est de plus en plus renforcée et les conflits se raréfient au sein de l’entreprise.
Le principal inconvénient de ce mode de management est qu’il offre un espace de liberté qui est certes encadré mais complexe à mettre en place.
Le management délégatif
Le management délégatif est encore appelé management consultatif. Cela se justifie par le fait qu’il offre une grande marge de manœuvre aux salariés. Ces derniers sont régulièrement impliqués dans la vie de l’entreprise parce qu’ils sont consultés avant toute prise de décision finale.
Le management délégatif est en effet caractérisé par la capacité du manager à déléguer opportunément des tâches, dans le but de maximiser la motivation et l’efficacité.
Il y a plusieurs avantages à opter pour le management délégatif. On peut citer parmi ceux-ci une motivation accrue, une cohésion d’équipe, une ambiance de travail bénéfique et une responsabilisation des collaborateurs.
S’il faut toutefois craindre une chose dans ce style de management, c’est le risque psychosocial lié à une pression trop élevée.
Le management participatif
Le management participatif connait beaucoup de succès de nos jours. Cela ne doit en effet rien au hasard. En effet, ce type de management est connu pour être le plus humain de tous les styles de direction.
Dans le management participatif, les salariés sont beaucoup impliqués dans la vie de l’entreprise parce que les décisions sont prises de manière transversale. Parmi les autres avantages de ce style de management, il y a :
- L’empowerment des salariés
- Une motivation plus accrue
- Un décuplement de la responsabilisation et de l’autonomie
- Une bonne gestion des talents
- Une gestion optimale des carrières
Toutefois, le management participatif comporte quelques points faibles. Parmi ceux-ci, nous avons un ralentissement dans le processus décisionnel. Cela peut se révéler très handicapant, surtout en période de crise ou en situation d’urgence.
À présent, nous allons nous intéresser aux 6 fonctions principales du management.

Quelles sont les fonctions principales du management ?
On assigne généralement au management, 6 fonctions principales. On peut citer parmi celles-ci :
- Le pilotage : Fixer des objectifs et en contrôler les résultats
- L’organisation : Répartir et coordonner le travail
- La délégation : Répartir les différentes tâches
- L’animation : Mener et mobiliser les hommes
- La direction : Prendre des décisions pour atteindre les objectifs
- Le contrôle : Vérifier l’état d’avancement ou de réalisation des objectifs
Le pilotage
Pour le manager, le pilotage consiste à se fixer des objectifs et à en contrôler les résultats. Cela passe par la mise en place d’une stratégie, la définition des objectifs cohérents et du but à atteindre. Il appartient au manager de garantir la communication autour de ces objectifs.
L’organisation
L’organisation consiste à répartir et à coordonner le travail. Un bon manager est celui qui assure l’organisation du travail, la répartition des tâches et la coordination des actions des équipes dont il a la charge.
Grâce à l’organisation, le manager est en mesure de savoir « Qui fait quoi ? » au sein de son équipe, qu’il s’agisse du court ou du moyen terme. Il peut également savoir l’état d’avancement des missions confiées à chaque membre de son équipe.
L’organisation implique aussi de planifier la coordination des collaborateurs et la gestion du temps. Pour ce faire, vous pouvez élaborer un planning, tout en veillant à impliquer les personnes concernées.
Par ailleurs, la communication fait également partie des points essentiels de l’aspect organisationnel. Pour cela, il est nécessaire de déterminer les personnes chargées de faire remonter les informations au manager d’équipe ou au manager de projet. Encore faudrait-il savoir les formes que prendront les remontées d’informations ou les moyens par lesquels les collaborateurs échangeront.
La délégation
Déléguer, c’est savoir répartir les tâches. Comme vous le savez, plusieurs fonctions sont attachées au management. Du coup, être manager opérationnel n’est pas une chose aisée. Attendu que vous ne pouvez tout gérer à vous seul, vous gagnerez beaucoup à savoir déléguer certaines tâches aux personnes que vous jugez capables de les accomplir.
La délégation procure en effet de nombreux avantages. Elle donne plus de temps au manager qui pourra alors s’occuper plus du contrôle et du suivi. Vue du côté du salarié, la délégation est une donnée essentielle car elle favorise l’implication des salariés ou des collaborateurs. Cela se justifie par le fait qu’ils sont de plus en plus responsabilisés. Sur le long terme, la délégation permet également aux salariés de développer une confiance en leurs propres capacités.
L’animation
Un bon manager doit savoir mener et mobiliser le capital humain. En effet, la mobilisation est un facteur important pour atteindre les différents objectifs de l’entreprise. Pour ce faire, le manager gagnera beaucoup à mettre en place des outils de motivation des équipes.
Par ailleurs, il doit veiller à encourager le développement des compétences de son équipe. C’est l’une des meilleures façons de la faire progresser.
Les avantages de la formation continue sont également perceptibles au niveau de l’entreprise. En effet, l’expérience a montré que le fait pour une entreprise de disposer de salariés justifiant d’une bonne qualification, participe à l’amélioration de sa productivité et de sa performance.
La direction
Un manager doit savoir diriger. Quand on parle de diriger, cela implique de prendre des décisions afin d’atteindre les objectifs fixés par l’entreprise. Parfois les décisions à prendre sont difficiles. Mais ne pas agir, c’est mettre en péril la cohésion d’équipe qui est pourtant un must pour l’atteinte des objectifs.
Le manager doit cependant faire preuve de leadership et d’une aisance relationnelle afin de ne pas remettre en cause l’harmonie qui prévaut au sein du groupe.
Le contrôle
La finalité du management est l’atteinte des objectifs fixés par une organisation ou une entreprise. Il est donc important de savoir l’état d’avancement ou de réalisation des objectifs. Et pour cela, il faudra contrôler.
Il appartient donc au manager de vérifier régulièrement si les objectifs sont atteints. Il peut s’agir d’objectifs individuels ou collectifs. Au besoin, le manager peut être amené à suggérer quelques actions correctrices aux fins d’aboutir à l’atteinte des objectifs fixés. Pour ce faire, il peut procéder à un ajustement au niveau de plusieurs leviers tels que l’organisation, la procédure, ou encore les outils.
Cependant, il faut noter que les actions correctrices ne sont pas les plus souhaitées, car cela implique une perte de temps puisqu’il s’agit de corriger ce qui a été mal fait. Pour ne pas se retrouver dans cette position, le manager doit procéder à un contrôle régulier et précis. Ce faisant, il sera plus facile de détecter les potentielles défaillances et les éventuelles anomalies.
Comme vous l’auriez compris, être un bon manager ne s’improvise pas. Nous allons à présent nous intéresser aux conditions indispensables pour un management d’équipe efficace.
Les clés pour un management d’équipe efficace
On ne nait pas manager. Loin de là ! Vous avez beau être charismatique, il est des règles qu’il importe de connaitre pour un management d’équipe efficace. En effet, plusieurs sources s’accordent à dire que pour être un bon manager d’équipe efficace, il faudrait savoir :
- Organiser et prévoir
- Communiquer
- Cadrer son management
- Motiver
- Valoriser
- Être authentique
Par ailleurs, le bon manager est celui qui sait :
- Renforcer la cohésion au sein de l’équipe
- Être une source d’inspiration
- Gérer les conflits
- Dire non et de façon ferme au besoin
Gouverner, c’est prévoir, dit-on. Il en est ainsi d’un bon manager. Ce dernier doit savoir anticiper les imprévus et les gérer. Parlant d’imprévus, il peut s’agir de l’arrêt ou du départ d’un collaborateur, d’un retard dans la livraison ou d’un problème logistique. Lorsqu’ils sont mal gérés, cela peut avoir une incidence majeure sur le rendement de l’équipe.
De même, tous les experts en management sont unanimes à ce sujet : Savoir communiquer, c’est la base de toute relation saine. Le grand défi pour le manager, c’est aussi de pouvoir formuler efficacement ses demandes. Il est également recommandé de développer la capacité d’écoute, d’apprendre à donner et à recevoir un feedback régulièrement. Ce n’est qu’à ce prix que les collaborateurs auront à cœur d’atteindre les objectifs fixés.
Par ailleurs, beaucoup de managers s’interrogent bien souvent sur le style de management qu’il faudrait adopter. La vérité, c’est qu’il n’existe pas de style de management linéaire compatible à toutes les situations. Il s’agit plutôt de déterminer le type de management en tenant compte du contexte ou des interlocuteurs. À la question de savoir s’il faut adopter un management directif, persuasif, délégatif ou participatif, nous répondrons que c’est la situation qui commande.
Parlant de motivation, il est important de savoir qu’il revient au manager de savoir repérer tout signe de démotivation afin de remobiliser l’équipage. Il doit savoir encourager, valoriser, reconnaitre et recomposer les efforts, les réussites et le travail des salariés ou des collaborateurs. Cela permettra de les impliquer, de les responsabiliser et de les rendre autonomes. Par ailleurs, la motivation permettra d’aboutir à la valorisation des salariés.
Management : Quelles sont les pièges à éviter ?
Être un bon manager nécessite d’avoir des compétences qui ne sont pas innées. Mais il existe certaines erreurs qu’il ne faut surtout pas commettre. Et pour cause, ces erreurs ont de lourdes conséquences et peuvent coûter cher à l’entreprise.
Elles peuvent en effet générer :
- Un mal-être des collaborateurs
- Des tensions et des conflits
- Une atteinte de l’image de l’entreprise
- Un turnover élevé
Par ailleurs, certains écueils en management engendrent :
- Des arrêts maladie
- Un effondrement des marges
- Une faible compétitivité ou la perte de marchés
Parmi les erreurs les plus courantes en management, il y a le fait de :
- Traiter ses collaborateurs comme des machines
- Être trop autoritaire
- Ne pas être disponible pour son équipe
- Manquer d’écoute
- Manquer de reconnaitre ses erreurs
Au titre des autres écueils, on note aussi le fait de :
- Fixer des objectifs ambigus
- Ne pas tenir compte du feedback
- Ne pas savoir déléguer
- Banaliser la communication avec son équipe
- Ne pas savoir s’adapter
En somme, être un bon manager ne s’improvise pas. Cela implique d’avoir des compétences qui ne sont pas innées. Toutefois, malgré votre charisme naturel, vous n’êtes jamais à l’abri de commettre certaines erreurs qui sont assez rédhibitoires. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez suivre des formations en management afin de devenir un bon manager.
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